L’ADN sédimentaire et la paléoécologie du Quaternaire

 

La possibilité d’étudier des molécules d’ADN ancien, à savoir des molécules de l’ADN d’organismes morts dans un passé historique voire géologique, n’a jamais été une évidence avant une époque tout à fait récente. Les premières publications en la matière, dont celle de Russell Higuchi en 1984 (Higuchi et al., 1984), généralement retenue comme l’étude princeps, passaient alors pour de la science-fiction. Si leurs méthodes et leurs résultats paraissent aujourd’hui modestes ou banals, c’est que la discipline paléogénétique a depuis 20 ans connu plusieurs petites révolutions.

L’une d’elles a consisté, depuis le milieu des années 2000, à rechercher les molécules d’ADN ancien non plus directement dans les restes conservés des organismes eux-mêmes (des os, des graines…), mais dans Lire la suite